Les violences physiques et psychologiques



Viols, meurtres et agressions physiques sont les manifestations les plus extrêmes de la lesbophobie.

« Isabelle se promenait avec deux amies quand elle a entendu une voix d'homme qui disait: «C'est quoi ça, des lesbiennes ? C'est pas normal...» Des injures de nature sexuelle ont succédé à des propos lesbophobes. Les mots orduriers ont fusé. Isabelle ne s'est pas démontée et a exigé des excuses. Puis tout s'est déroulé très vite... Le plus vindicatif des trois hommes, 22 ans, a empoigné la jeune femme. «Il m'a mise à terre. J'avais à peine touché le sol qu'il a pris son élan et, d'un violent coup de pied, il a tapé sur ma nuque. Comme au football pour un dégagement...» La jeune femme est tombée dans les pommes. Une bonne dizaine de passants se trouvait dans la rue, à quelques mètres. Personne n'est intervenu. Les trois agresseurs sont repartis sans être inquiétés, laissant Isabelle inconsciente sur le pavé, ses amies affolées à ses côtés. »

Cette affaire est symbolique puisque – et c’est très rarement le cas – les magistrats ont reconnu le caractère homophobe de l'agression. L'agresseur d'Isabelle a été condamné à cinq mois de prison ferme.

D’après l’enquête de SOS homophobie, cette violence lesbophobe peut-être infligée à l’école, dans la rue, par des ami-e-s, dans le voisinage, etc. Il existe une association forte entre harcèlement, menaces et viols. Il existe une escalade de gravité des manifestations de la part de mêmes personnes.

Chaque année, des lesbiennes sont agressées, insultées, molestées, par des hommes. Il est temps de combattre ces modèles, d’agir avec détermination pour développer une éducation non-sexiste, de refuser que les femmes puissent être vues comme des objets sexuels au service des hommes, susceptibles d’être victimes de violences si elles ne se conforment pas à ce diktat.
La lutte contre les violences faites aux femmes passe par des mesures de police et de justice, elle passe aussi par des mesures éducatives, seules à même de modifier en profondeur les comportements.
Donc, STOP à la lesbophobie !